Maurice MENARDEAU (1897-1977)
Il est élève à l'Ecole des Beaux Arts de Paris puis il suit les court de LIGERON puis de Charles FOUQUERAY, peintre de la Marine.
Durant la grande guerre il devient officier radio-télégraphiste et durant la seconde guerre il fuit en Argentine.
Il se marie en 1922 et découvre la Bretagne en 1924 où il vient passer ses vacances d'été à Concarneau et rapidement il loue à vie l'un des ateliers Chatelard devenant ainsi voisin du peintre Eugène LABITTE et plus tard de Lucien-Victor DELPY dont il se liera d'amitié. ll rencontre également Alfred GUILLOU sur les dernières années de sa vie et s'intègre donc à l'Ecole des Peintres de Concarneau.
IL débuta en 1925 au Salon des Artistes Français, obtiont une mention en 1926, puis devient sociétaire. Il exposa également au Salon des Indépendants entre 1930 et 1959.
Hélas en 1929 survient la crise mondiale ; "
Après la crise de 1929 on ne vendait plus rien, je me suis mis alors à parcourir le monde" raconte-t-il dans un enregistrement. C'était l'époque coloniale, il obtint des prix qui lui permettent de voyager en Egypte et dans l'Océan indien dès 1931.
En 1936 il est nommé Peintre Officiel de la Marine et embarque pour la Mer Rouge, les Somalies. D'Afrique à l'Asie, le peintre multiplie les sujets exotiques. Mais le mal du pays le fait toujours revenir à Concarneau : "
Je revenais toujours à Concarneau. J'y ai mes amis, mon atelier, mes souvenirs. C'est avec BARNOIN que j'ai appris à monter à motocyclette .../... nous allions ensemble peindre les marchés et les pardons" déclre-t-il.
Dans les années 1937, Maurice MENARDEAU décida de se rendre en Indochine. IL poussa son voyage plus au nord, en Chine et au Japon. De son voyage au Vietnam, il a laissé des aquarelles qui reflètent parfaitement la mentalité et l'authenticité des scènes pittoresques et exotiques : temples, tombeaux, pagodes, marchés animés de personnages au chapeaux coniques jouant ainsi avec les détails et rendant ses tableaux si attrayants.
Plus tard à bord de son camping-car il parcourt la France, l'Espagne et le Portugal. l'Argentine sera un moment sa terre d'accueil mais les paysages sauvages de l'île Maurice auront sa préférence. Aujourd'hui l'île lui rend hommage puisqu'un musée Maurice MENARDEAUa été ouvert par la banque commerciale de Currepipe : "
Vous êtes le Gauguin de l'île Maurice" lui avait dit l'un de ses amis poête.
Sans vouloir exagérer, Maurice MENARDEAU, peintre classique dans le style concarnois, appartient à la seconde génération des artistes qui ont fréquenté la ville close, après la grande période des FROMUTH, THOMPSON et HIRSCHFELD.
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